Sentiment d’imposteur, auto-sabotage : sortir du cercle vicieux

Tu doutes de ta place, de ta valeur, de ta légitimité à être là où tu es, à avoir le droit d’être heureux ? Tu avances, mais quelque chose semble te retenir, freiner à l’intérieur de toi. Une voix discrète mais persistante souffle que tu n’es peut-être pas assez. Ce sentiment d’illégitimité touche plus de personnes qu’on ne le croit, surtout celles qui se remettent beaucoup en question, qui osent de nouveaux projets, une posture nouvelle.

Cet article t’invite à explorer ce doute avec douceur et lucidité. Plutôt que de chercher à le faire taire, nous allons apprendre à l’écouter, le comprendre et le traverser. Parce que sous le doute, se cache souvent une métamorphose, un retour à Soi, en cours.


Le sentiment d’illégitimité : un signal, pas une vérité

Ce que tu ressens n’est pas un dysfonctionnement : c’est un message, une réaction naturelle dans un système qui a valorisé l’extériorité plus que l’intériorité. Le sentiment d’illégitimité n’indique pas que tu n’es pas à la hauteur, mais qu’une partie de toi n’est pas encore sûre de pouvoir être pleinement visible, assumée, présente.

Ce doute peut apparaître quand :

  • Tu changes de métier ou de posture (ex : devenir accompagnante, créer ton activité)
  • Tu sors des cadres familiaux, sociaux ou professionnels
  • Tu fais quelque chose qui n’a pas encore de reconnaissance externe
  • Tu accèdes à plus de responsabilité, d’influence, de visibilité

Ce n’est donc pas une faiblesse, mais un seuil psychique que beaucoup traversent.


Illégitimité ou imposture : deux faces du même manque de racines

Ces deux sentiments, bien que différents, partagent un même tronc :

  • Le sentiment d’illégitimité : « Je n’ai pas le droit, je ne suis pas autorisé(e) »
  • Le syndrome de l’imposteur : « Je trompe les autres sans qu’ils s’en rendent compte »

Dans les deux cas, l’âme se contracte au lieu de rayonner.
Et on retient sa puissance par peur de mal faire… ou de trop faire.

Le syndrome de l’imposteur serait en quelque sorte une forme concrète du sentiment d’illégitimité. Il s’exprime par :

  • Une peur d’être « démasqué »
  • La croyance que tu as réussi « par hasard »
  • Un besoin constant de faire plus pour mériter ta place
  • Une impression d’être moins compétent(e) que les autres, voire incompétent(e)
  • Une pensée obsessionnelle récurrente  » on va se rendre compte que je n’ai rien à faire là »

En réalité, ce syndrome touche souvent des personnes :

  • Compétentes, hypersensibles, ultra impliquées
  • Qui s’auto-observent beaucoup (position meta)
  • Qui ont grandi dans des environnements exigeants ou invalidants, humiliants

identifier ce mécanisme et en comprendre les ressorts, c’est déjà commencer à le désactiver.


Des signes qui ne trompent pas (ou trop bien)

Tu ressens l’un ou l’autre (ou les deux) si :

  • Tu baisses les yeux quand on reconnaît ton travail
  • Tu attends toujours « le bon moment », le diplôme en plus, la preuve extérieure
  • Tu as du mal à poser ta voix, ton prix, ton cadre de travail
  • Tu te sens coupable de faire respecter tes besoins, ton temps
  • Tu te sur-adaptes ou tu t’auto-sabotes dès que tu gagnes en visibilité

Et si ces sensations ne veulent plus partir, c’est qu’elles demandent à être transmutées, pas ignorées.


Revenir à son axe : les clés pour recontacter ton autorité intérieure

Tu n’as pas besoin d’être « plus » ou « mieux ». Tu as besoin de t’habiter plus pleinement, d’être toi.

Voici quelques clés concrètes pour retrouver confiance :

  • Revenir au corps : le mental doute, mais le corps sait
  • Nommer ce que tu vis. Le mettre en mots diminue la confusion.
  • Revenir à ton intention profonde. Pourquoi fais-tu ce que tu fais ?
  • Ancrer tes légitimités internes. Même si tu n’as pas toutes les reconnaissances extérieures.
  • Partager ton chemin. Parler de ton doute à d’autres le rend plus humain.
  • Célébrer tes pas. Chaque mouvement vers toi compte, même petit.
  • Poser des actes concrets : même minuscules, ils t’ancrent dans le réel

Aucune imposture, un appel à l’incarnation

Ce que tu prends pour un manque de légitimité est souvent un besoin d’ancrage.
Ce que tu nommes syndrome de l’imposteur est bien souvent une hypersensibilité mal reconnue.

Derrière ces doutes se cache une certitude silencieuse : celle d’avoir quelque chose de précieux à offrir. Le sentiment d’illégitimité est une traversée. Il signale souvent un alignement en gestation, une étape où l’ancien ne suffit plus, et le nouveau n’est pas encore ancré.

Et si le vrai courage, ce n’était pas d’être sûr(e) de toi ?
Mais d’oser te montrer, même quand tu trembles ?

Tu n’es pas un(e) imposteur(tice).
Tu es juste en train de revenir à l’essentiel – A ce que tu es naturellement, sans masque.


Prêt(e) à la métamorphose ?

Tu te reconnais dans ces lignes ? Tu veux être guidé(e) pour retrouver ton alignement intérieure et vivre cette métamorphose qui t’est proposée de manière plus douce ?
Je t’accompagne à oser ta « juste place » – sans en rajouter, sans t’excuser, sans t’empêcher.

Le coaching individuel peut t’aider à clarifier ton axe, apaiser tes doutes et oser une posture intérieure centrée. 🔍 Si tu veux aller plus loin, je te recommande vivement de lire cet article dans lequel tu découvriras :

  • Des pistes concrètes pour apprivoiser ta sensibilité, sans la fuir
  • Ce que recouvrent réellement l’hypersensibilité et les particularités du haut potentiel émotionnel
  • Pourquoi ces traits sont souvent mal compris, voire invisibilisés
  • Comment cette intensité émotionnelle peut devenir une ressource précieuse
  • Les défis spécifiques rencontrés par les profils HPI-HPE et hypersensibles

🔎 Pour en savoir plus sur les accompagnements d’Anaick Vaillant et pour consulter les articles partagés.

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