Ces différentes étapes n’apparaissent pas nécessairement dans cet ordre mais les couples heureux les vivent toutes…
- La lune de miel ou période passionnelle
- La lutte pour le pouvoir ou période d’adaptation
- Le partage du pouvoir ou période de stabilisation
- L’engagement ou l’amour véritable
- L’ouverture sur autrui ou comment servir d’exemple
Quelles sont les 5 étapes de la relation amoureuse ?
1. La lune de miel / phase de séduction
C’est quand tout est tellement incroyable, quand vous apprenez à vous connaître, apprenez tous les moindres détails, et tombez amoureux un peu plus chaque jour de cet autre pour qui votre cœur bat la chamade. Quand chaque jour est plus exaltant que le jour précédent.
Dans « lune de miel », il faut comprendre « séduction ». L’intention est d’attirer l’attention de l’autre et d’en prendre le « contrôle émotionnel » pour en obtenir les faveurs. Elle se décline également en 5 « actes » :
Premier acte : L’attirance
C’est aussi bien une question d’hormones (phéromones) que de visuel. Qu’on le veuille ou non, toute personne rencontrée suscite en nous, une réaction sympathie-antipathie ou attirance-répulsion.
La femme se montre attirante et gage de plaisirs innombrables, sachant consciemment ou non que l’homme sélectionne la femme selon son apparence physique, du moins au début.
L’homme montre plutôt sa richesse, son statut et sa force, sachant consciemment ou non que la puissance est le premier aphrodisiaque de la femme, du moins au début.
Deuxième acte : Les regards et les sourires
Ne dit-on pas que les nouveaux amoureux se « dévorent des yeux » et qu’ils sont seuls au monde, même parmi la foule ? Le regard est l’instrument de séduction humain le plus efficace. Si le regard intrusif et intéressé d’un homme rencontre le regard réceptif et intéressé d’une femme, il se produit alors le désir…
Troisième acte : La conversation
La communication est faite de langage corporel à 55 % et d’intonation vocale à 38 %. Le sens des mots ne pèse que 7 % dans cette balance. Nul besoin donc d’être compliqué. Rester soi-même est, et restera, la meilleure façon d’entrer en relation. Alors entrer en relation avec cette simple intention de savoir qui est l’autre.., et laisser faire, ou plutôt, laisser être.
Quatrième acte : Le contact physique
Le contact physique intervient naturellement dans une conversation qui se passe bien et dans laquelle les deux interlocuteurs sont en accord. Ces échanges de contact successifs sonnent très souvent comme la capacité et la possibilité d’aller plus loin. Nous le faisons intuitivement.
Cinquième acte : La danse de l’amour
Cette danse de l’amour récapitule cette première période de la « lune de miel ». Les deux amants ne se connaissent pas encore et incertains de l’amour que l’autre éprouve pour eux-mêmes, ils se montrent sur leur plus beau jour…
Cette période, plus fusionnelle et plus passionnelle n’est donc pas encore de l’amour. C’est une période de bonne entente pendant laquelle les deux partenaires s’apprivoisent, se « courtisent ».
Le plaisir intime arrive plus rapidement chez les personnes qui ont une tendance plus fusionnelle. Elle est plus lente chez les personnes qui sont bien dans leur peau, plus autonomes, et à la recherche non pas d’aventures successives, mais d’une relation stable.
Les passionnés fusionnels vont de coup de foudre en coup de foudre. Les personnes en quête d’une relation stable cherchent à savoir à qui ils ont affaire avant de « tomber» réellement en amour, ils prennent davantage leur temps et sont prêts à patienter pour vivre une relation pleinement épanouissante.
Pendant cette période, et tant que les partenaires ne seront pas rassurés sur le fait d’avoir séduit, ils se conduiront comme si l’autre était un invité « spécial » en mettant systématiquement les petits plats dans les grands.
Les partenaires ne sont donc pas véritablement amoureux, ils aiment la sensation de complétude que l’autre leur procure…
2. La lutte pour le pouvoir / Être un couple
Après être tombé amoureux, les choses se calment un peu. Vous commencez à devenir un peu plus casanier. Vous vous êtes probablement engagé dans une monogamie à ce stade. C’est la partie où vous construisez une vie ensemble.
Cette première phase de lune de miel a un effet de minimisation des défauts de l’autre nécessaire à l’engagement de départ et au commencement d’une relation mais elle n’est pas faite pour durer. Plus ou moins rapidement en fonction des profils, la véritable nature se dévoile. Cette étape de « différentiation » est encore plus délicate pour les personnes à tendance « dépendantes affectives ». Le vide existentiel que chacun de nous est à même de ressentir a été temporairement comblé par l’autre pendant la période de fusion mais il refait surface au fil du temps.
La relation de couple à ce moment-là n’est pas particulièrement problématique mais la présence du ressenti de ce vide chez les partenaires non autonomes (dépendants affectifs) est difficile à vivre. Sans « prise de recul », sans «conscience émotionnelle », ils s’accuseront de ne plus se donner d’attention, accuseront l’autre partenaire d’être le responsable de ce vide en eux.
Ce sera alors la crise et potentiellement la rupture pour les plus fusionnels ou les moins « conscients » de ce mécanisme. Elles iront fusionner ailleurs, avec un(e) autre partenaire et répéteront cette situation jusqu’à ce qu’elles comprennent que le couple n’est pas la source de cette douleur mais que cette douleur est une « non acceptation » du vide déjà présent en la personne qui cherche inlassablement à le combler par l’autre.
En cela, la relation de couple est un outil de croissance puissant et efficace car elle nous permet de mettre en lumière nos vides, nos blessures, nos peurs…
Dans « cette lutte de pouvoir », l’enjeu demeure l’autonomie affective . Il s’agit de passer de la fusion à l’amour, de cet état de fusion à cet état de différenciation. Comprendre que l’autre n’est pas nécessairement la source de notre souffrance, faire un pas vers soi et apprendre à se regarder de l’intérieur pour évoluer.
Cela passe inévitablement par un travail sur soi pour chacun des membres du couple !
Les plus réfractaires cumuleront les relations pour ne pas ressentir, pour ne pas identifier leurs peurs et les dépasser. Les autres feront ce chemin de retour vers soi et pourront passer à l’étape suivante. Seulement 20% des couples passeront à l’étape 3.
3. Le partage du pouvoir / la désillusion
Pendant cette troisième étape, nous pouvons être en colère ou nous retirer lorsqu’nous nous sentons blessés. Nous pouvons nous sentir pris au piège dans cette relation en se retrouvant toujours à faire des choses que nous ne pensions jamais faire mais ne pas réussir à abandonner.
La façon donc chaque partenaire va gérer cette étape sera vraiment déterminante pour le reste de la vie du couple. Il pourra s’avérer vraiment intéressant de travailler sur soi pour devenir la meilleure personne possible et ainsi devenir la meilleure personne possible pour son partenaire.
La lutte pour le pouvoir, phase consécutive et inévitable, permet aux deux partenaires de découvrir « qui » est réellement la personne dont ils sont devenus amoureux et, par le fait même, de mieux découvrir leur propre besoin de fusion, de contrôle et de dépendance affective.
Cette troisième phase demande vraisemblablement une grande conscience de soi.
C’est une association de deux personnes, incomplètes et imparfaites qui décident de donner leur pouvoir au « nous » qu’elles forment ensemble pour se faire grandir mutuellement.
Chacune d’entre-elle doit porter un regard sur elle-même, sur ses failles, ses défauts et ne pas chercher à les reporter sur son partenaire ou pire, lui imposer de les combler. Au contraire, chacune doit se servir de la relation de couple comme d’un moyen d’évoluer, de grandir, de comprendre et d’apprendre. Il s’agit d’une croissance par « résonance ».
Les partenaires de couple qui sont heureux ne sont pas fusionnels. Ils partagent des moments leur permettant de combler leurs besoins grâce à la relation de couple, dont des moments de fusion, mais tout en étant des personnes individualisées et autonomes, qui possèdent leurs propres moyens de répondre à leurs besoins, leurs propres espaces personnels (loisirs, activités, amis…).
Ces couples se disputeront bien-sûr mais utiliseront ces disputent pour travailler sur eux-mêmes, grandir et s’aimer davantage. « Le couple est une danse qui se nourrit de ses propres crises. » Serge Hefez
4. L’engagement ou l’amour véritable
L’amour véritable est donc la contribution de chaque membre du couple dans et au travers d’une troisième entité qu’est la relation de couple pour permettre une croissance respective et commune à la fois.
Si vous avez surmonté la phase de désillusion, la quatrième étape durera. En faisant face aux problèmes majeurs dans votre relation, vous construisez une base pour le reste de votre vie ensemble. Les blessures se cicatriseront, les alliances se reconstruiront, et le véritable amour fleurira.
Le « je t’aime » un peu cannibale de la première phase va céder la place à un « je t’aime » imprégné du « je te déteste » de la lutte de pouvoir. Il se transformera progressivement en un « je t’aime » plus réaliste car moins empreint d’illusion et d’idolâtrie pour enfin terminer par un « je t’aime » sous-entendant un « je nous aime ». C’est-à-dire j’aime la personne que je suis en train de devenir à tes côtés, j’aime ce que nous construisons ensemble.
C’est ici que la notion d’Essence est présente au quotidien. C’est-à-dire qu’une relation stable et épanouissante permet à ses membres de se sentir bien, pleinement libre d’exprimer qui ils sont. En sommes, c’est uniquement au travers de cette compréhension que le bonheur peut apparaître dans un couple.
5. L’ouverture sur autrui – Comment servir d’exemple ?
Ce sont ces couples qui nous prouvent que le bonheur à deux est possible et qu’il dure. Ce sont ces couples qui ont traversé des épreuves tout en les utilisant pour grandir et se faire grandir. Ce sont ces couples enviés, qui semblent sereins, paisibles et qui nous donnent envie de leur ressembler.
« Les membres des couples heureux ont décidé d’être heureux plutôt que de chercher à avoir raison ou à prendre le pouvoir sur l’autre. »
En résumé
Une relation de couple heureuse est la résultante de l’association entre deux personnes indépendantes affectivement, non pas parfaites, ni même ayant « réglées » tous leurs problèmes, mais conscientes de leurs blessures. Elles ne cherchent pas à fuir ou à compenser leurs blessures au travers de l’autre, ce qui créerait aussi un déséquilibre tragique.
Elles sont conscientes de qui elles sont, de ce qu’elles veulent vivre et surtout “ressentir“ dans leur couple.
Ce sont des personnes autonomes, qui se suffisent à elles-mêmes et qui prennent davantage de plaisir encore à partager une relation avec une autre personne autonome et complète.
Elles savent également que la relation de couple n’est pas là pour solutionner leurs problèmes mais qu’elles auront l’opportunité de travailler sur ces problèmes au sein de celui-ci.
Inspiré du livre « Qui sont ces couples heureux » Yvon DALLAIRE
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